27 et 28 octobre 2018 – Passion-Saab en Belgique

27 et 28 octobre 2018 – Passion-Saab en Belgique

 

C’est le 19 octobre, jour de la sainte Adeline, que Passion-Saab avait donné rendez-vous à ses adhérents disponibles pour une petite balade chez nos voisins et amis belges. Pour cette sortie automnale Guy avait retenu deux cités historiques, Tournai la wallonne pour la journée du samedi et Bruges la flamande le dimanche.

A 9h30 précises les 9 participants plus 2 enfants sont rassemblés au pied du beffroi, le plus ancien de Belgique, qui domine la ville du haut de ses 72 mètres. La matinée est consacrée à la visite de la cathédrale édifiée au XII et XIII ème siècle et est considérée comme un chef d’œuvre de l’occident médiéval. Avec 134 mètres de longueur, dont 58 mètres pour le seul chœur, et un transept de 67 mètres, ses proportions sont imposantes. Les cinq tours massives lui confèrent une originalité certaine qui en font un bâtiment unique en son genre. Le temps n’étant pas trop compté chacun a pu à son rythme et selon ses goûts admirer les décors et l’ensemble des sculptures et de peintures murales romanes de la nef et du transept. Après une pause déjeuner, c’est une visite des salles capitulaires et du trésor de la cathédrale qui sont prévus. Le trésor recèle lui aussi de grandes richesses parmi lesquelles des châsses, des ivoires, des tapisseries, des manuscrits, des reliquaires. Malheureusement le vol en 2008 de la croix byzantine ne nous permet plus que d’en contempler une photographie. Ce reliquaire est une croix pectorale d’origine orientale appelée encolpion au moyen-âge qui contient un fragment de la vraie croix. Il s’agit d’une croix pattée constituée de plaques d’or et ornée de perles, pierres précieuses et pâtes de verre.

La visite terminée le groupe quitte la citée plus de deux fois millénaire et dont Clovis 1er fit sa première capitale de France ou plus précisément du Royaume Franc, pour se rendre à Bruges distante de 85 Km.

L’histoire de Bruges commence au IX ème siècle. En 1134 un raz-de-marée a pour conséquence bénéfique d’ouvrir un bras de mer, le Zwin, donnant un accès direct à la mer pour la ville, ce qui entraîne un développement urbain spectaculaire entre le XII ème et le XV ème siècle, avec le creusement de nombreux canaux. C’est ce bras de mer qui est à l’origine de l’essor économique de Bruges au moyen-âge. Pendant le Moyen-âge, Bruges a connu un grand essor économique et a commencé à construire des bâtiments dans un très beau style gothique. Bruges était aussi un important centre de commerce. Au XIII ème siècle, la première bourse européenne voit le jour. Les principaux acteurs se réunissent devant la maison des Van des Buerse (qui donnera plus tard le nom de bourse).Avec le temps le Zwin s’étant peu à peu complètement envasé, le quartier général de la Ligue Hanséatique ainsi que les marchands déménagent à Anvers. L’assassinat de Guillaume d’Orange en 1584 puis le blocus d’Anvers imposé par les espagnols provoqua la division des Pays-Bas en deux et entraîna le déclin final de Bruges. Vers l’an 1600, Bruges n’était plus qu’une petite bourgade sans importance et fût contrainte à le rester pendant les trois siècles suivants. En 1907, la construction du Canal Baudouin entre Bruges et Zeebrugge (« Bruges de la mer »), à 15 km au Nord, donne un nouvel élan à la ville.

Au XV ème siècle, Bruges fut le berceau des Primitifs flamands. Des artistes tels que Jan van Eyck et Hans Memling exportèrent leurs œuvres et influencèrent les styles picturaux de l’Europe entière.

Il est très agréable de visiter Bruges en se baladant dans ses petites rues et le long de ses canaux. Comme avec toutes les autres grandes villes flamandes, la Grand Place (Grote Markt), le Beffroi (Belfort) et les Halles aux draps (Lakenhalle) ne sont à manquer sous aucun prétexte.

Arrivés à Bruges en fin d’après-midi les participants commencent par prendre possession de leur chambre puis disposent d’un temps libre pour commencer à découvrir les abords de l’hôtel. Rendez-vous est donné à 19h00 pour l’immanquable apéritif suivi d’un dîner simple mais très correct dans une petite brasserie. Quelques-uns sacrifièrent à la tradition belge de déguster avec plaisir une classique marmite de moules avec frites.

Après une longue nuit grâce au passage à l’heure d’hiver, le groupe se retrouve pour partager un petit déjeuner copieux. Nous profitons d’une belle matinée automnale pour une promenade en canot sur les canaux. Si la température est fraîche la luminosité si particulière des abords de la Mer du Nord réchauffe les esprits et sublime les bâtiments de briques et de pierres qui projettent avec bonheur leurs reflets sur les eaux calmes des canaux. Les canaux sont les véritables artères de Bruges. Ils permettent de découvrir sous un angle tout à fait inédit les merveilles architecturales de la ville mais aussi plus simplement les jolies maisons bourgeoises et les multiples ponts. Les sites les plus admirables sont le Rozenhoedkaai (Quai du Rosaire), le Minnewater (Lac d’Amour) qui était autrefois le lieu d’embarquement des barges ou des coches d’eau qui assuraient régulièrement la liaison entre Bruges et Gand, Le Groenerei (canal vert), le Begijnhof (Béguinage).

Puis le groupe se disperse pour permettre, chacun à sa guise, de visiter telle ou telle curiosité avec pour seule consigne d’être présent à midi pour le dernier déjeuner en commun dans un restaurant qui offre des mets de belle qualité.

Rassasiés, les convives se disent au revoir pour un retour vers la France en se promettant de réitérer une nouvelle équipée, mais cette fois avec des Saab opérationnelles, certains s’étant autorisés pour diverses raisons à laisser leur préférée au garage.

Un grand merci à Guy d’avoir organisé cette escapade avec talent. Nous avons partagé avec lui son attachement et son affection pour cette région si riche en histoire et si proche géographiquement et sentimentalement de sa résidence.

Article rédigé par Marc GRENIER

YM

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